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Publié le 19/04/2022
Le CACES® R489 (catégorie 6) permet de conduire les chariots à poste de conduite élevable. José DE CARVALHO, formateur-référent chez MANUTEO du GROUPE SMARTLOG, prépare les opérateurs au maniement de ce matériel spécifique. Il nous en dévoile l’usage et les exigences.
Le poste de conduite d’un chariot de catégorie 6, qui peut être assimilé à une PEMP (Plateforme Elévatrice Mobile de Personnel), se présente sous différentes formes. Il est équipé soit d’une cabine embarquée, soit d’une petite plateforme sur laquelle l’opérateur, attaché à un harnais pour prévenir les chutes, peut se déplacer. La plupart des chariots à poste de conduite élevable de catégorie 6 sont des modèles simples, mais certains sont plus sophistiqués, tels que les chariots à mâts tridirectionnels, qui sont plutôt destinés à du stockage et déstockage. « Le mât peut pivoter à droite ou à gauche pour aller chercher la palette, sans faire tourner le chariot », précise José DE CARVALHO.
Ces chariots, appelés également « chariots de magasiniers », sont conçus pour le magasinage et la préparation de commandes. Ils disposent de postes de conduite capables de monter à plus de 1,20 mètre, voire de dépasser 10 à 12 mètres, et de se déplacer dans des allées étroites (moins de 1,80 m). Ils permettent d’optimiser l’espace de stockage des entrepôts en atteignant des palettiers ou des étagères à des hauteurs très élevées.
La circulation dans les allées de l’entrepôt est sécurisée par deux systèmes différents. Le plus courant est basé sur le principe de filoguidage. « Lorsque l’opérateur se place à l’entrée de l’allée, le chariot est filoguidé par des cellules intégrées dans le sol, qui lui permettent d’avancer ou de reculer tout droit, sans risquer de percuter les rayons », explique le formateur. L’autre système repose sur le principe de butées au sol, de chaque côté de l’allée, qui permettent au chariot de se diriger tout droit.
Le CACES® R489 catégorie 6 est de plus en plus demandé, mais son obtention est conditionnée à un prérequis incontournable : être en capacité de travailler en hauteur. Une visite médicale obligatoire permet donc d’attester de l’aptitude physique du candidat à ce poste. La formation est la même que pour un chariot ordinaire, mais avec une procédure sécuritaire plus soutenue. Au cours de cette formation, les bonnes pratiques sont enseignées. « Le chariot roule assez vite, tout en montant. Il est donc important que le conducteur apprenne à se protéger en restant à l’intérieur de son poste de conduite, sans laisser passer ni la tête ni les bras », souligne notre interlocuteur. Petite particularité pour le chariot à mât tridirectionnel, faisant également partie de la recommandation R489 catégorie 6, il nécessite une formation complémentaire.
Les notions d’évacuation d’urgence, très pointues, sont également obligatoires pendant la formation. Si l’opérateur est bloqué en hauteur, un système de corde et de harnais lui permet de redescendre. Le stagiaire doit donc apprendre comment s’accrocher pour descendre en rappel des hauteurs importantes (jusqu’à 12 mètres et plus).
Depuis la nouvelle recommandation R489, entrée en vigueur en janvier 2020, les demandes de formation ont fortement augmenté. La crise sanitaire a également engendré des besoins plus importants, compte tenu de l’expansion considérable des plateformes logistiques (de type Amazon) dans de nombreuses grandes enseignes. « Parallèlement, la technologie des chariots a progressé, avec de nouveaux modèles très performants. Certains, très impressionnants, sont de véritables Rolls-Royce ! », affirme José DE CARVALHO.
EN SAVOIR PLUS :
–Découvrir la formation chariot élévateur
