Focus sur le chariot de manutention télescopique (CACES® R482 CAT F) : usage, accessoires et formation

Accessoirisable à l’infini, le chariot de manutention télescopique est le couteau suisse des engins de chantier.

Sylvie QUANDALLE, Responsable technique du centre Manuteo de DAMMARTIN-EN-GOËLE (Seine-et-Marne), et Dominique FRESNE, formateur-référent, nous éclairent sur cet outil multifonction. 

Différentes déclinaisons pour un même outil

Le chariot télescopique porte plusieurs noms : on l’appelle aussi chariot manuscopique, chariot élévateur à flèche ou mât télescopique. Quelle que soit son appellation, il sert dans sa configuration d’origine, à l’approvisionnement en matériaux et à la manutention de palettes ou de vrac. « Il permet de lever et de déplacer des charges en les prenant par le dessous à l’aide de fourches, au par le dessus, par exemple grâce à un treuil », explique Sylvie QUANDALLE.

Sa grande polyvalence lui permet de se transformer en nacelle élévatrice, chariot élévateur, tracteur ou grue. En fonction de l’activité à laquelle il est destiné, on peut l’accessoiriser de différentes façons avec fourches, crochets, treuils, potence, godet, nacelles, balayeuse, benne… 

Le chariot télescopique peut être équipé d’une tourelle. Dans ce cas, sa fonction est proche de celle d’une grue mobile. « Ces tourelles permettent de pivoter sur 360° et d’atteindre des hauteurs allant jusqu’à presque 35 mètres, avec des capacités de levage de 7 tonnes », précise Dominique FRESNE. 

Les usages du chariot télescopique sont multiples. Il est fréquemment utilisé dans le BTP, mais également dans l’agriculture avec une fourche à balle pour la manutention du foin, l’industrie avec une nacelle extensible pour travailler sur les toits, les chantiers de construction avec un treuil pour lever les charges. Pour les travaux extérieurs, ses pneus tout-terrain présentent l’avantage de s’adapter aux sols accidentés ou boueux. Il a également sa place dans la maintenance, la logistique, l’événementiel, le bûcheronnage, les raffineries, les aéroports, etc. 

Une formation classique et des formations spécifiques

Pour conduire un chariot télescopique, il est recommandé de détenir le CACES® R482 Catégorie F.

La mise en place d’accessoires tels qu’une nacelle, une benne à béton, une balayeuse, etc. ou l’utilisation d’un chariot télescopique rotatif impose de suivre une formation complémentaire adaptée à l’accessoire rajouté.

« Sur notre centre de Dammartin près de Roissy, MANUTEO dispense des formations théoriques et pratiques chaque semaine, affirme Dominique FRESNE. Les salariés y sont formés à l’utilisation en sécurité des engins de chantier. A la fin de la formation, des testeurs CACES® certifiés, viennent vérifier via des tests théoriques et pratiques les connaissances et les savoir-faire acquis pendant la formation à savoir : la réglementation, les risques liés à l’utilisation, les conduites et manœuvres, les opérations d’entretien, les prise et fin de poste, la conduite avec télécommande, etc.) »

La conduite d’un chariot télescopique impose à l’employeur de délivrer une autorisation de conduite à son collaborateur (article R. 4323-56).

Le CACES® contribue à la délivrance de cette autorisation en apportant la preuve de la formation adéquate du salarié à la conduite de la machine via la réussite du salarié à un contrôle des connaissances théoriques et du savoir-faire pratique pour la conduite en sécurité de ce type d’engin

« Le salarié doit aussi avoir connaissance des lieux et des instructions de sécurité à respecter sur le (ou les) site(s) d’utilisation, et être reconnu apte médicalement », complète Sylvie QUANDALLE.