Les échafaudages : quelle formation pour quel type d’échafaudage ?

Chacun des deux types d’échafaudages (fixes ou roulants) exige une formation spécifique. Elle est destinée aux professionnels qui travaillent en hauteur et effectuent le montage, l’utilisation et le démontage de ces équipements. Benjamin COQUENET, formateur au sein de la société DP Formation (organisme partenaire de Manuteo), nous en explique les spécificités.

Échafaudages fixes et roulants : deux formations spécifiques

Il existe deux types d’échafaudages : fixes ou « de pied » et roulants.

Les règles de sécurité n’étant pas les mêmes, ils exigent des formations bien distinctes, et dont les durées sont différentes. Pour l’échafaudage fixe, deux jours sont préconisés (une journée de théorie et une journée de pratique). Le matériel est en effet plus complexe, car la hauteur d’installation peut dépasser les 24 mètres et des points d’ancrage doivent être fixés dans le mur. Quant à l’échafaudage roulant, il ne dépasse pas 8 à 12 mètres de haut et ne tient que par des stabilisateurs. Il n’est ni amarré, ni ancré, afin de le déplacer facilement. Il ne demande que 7 heures de formation.

Différentes données sont à prendre en compte dans le cadre de la formation échafaudages. Outre la notion de hauteur, les stagiaires apprennent également à reconnaître les classes de résistance de planchers. Celles-ci diffèrent selon que l’on travaille sur du fixe ou du roulant. « La résistance de plancher peut varier entre de 150 à 200 Dan/m² sur du roulant, et de 75 à 600 Dan/m² sur du fixe » explique Benjamin COQUENET. 

L’importance des notions de sécurité

Le harnais de protection est une des notions importantes abordées en formation. « Contrairement à ce que l’on croit, porter un harnais pendant le montage ou le démontage n’est pas systématique, cela dépend de l’échafaudage. Les préconisations du constructeur sont précisées dans la notice du fabricant. Si l’échafaudage est MDS (Montage et Démontage en Sécurité), ces étapes se font en toute sécurité et le harnais n’est pas nécessaire », explique Benjamin COQUENET.

Les deux types d’échafaudages ont chacun leurs spécificités.

Les fixes, utilisés sur la voie publique, nécessitent de connaître la règlementation relative à la voirie (demande préalable en mairie, balisage de la zone, etc.).

Les échafaudages roulants sont plus spécifiquement utilisés en intérieur ou dans une cour privée.

Les étapes clés de la formation

Le nombre de participants est de 8 stagiaires, sachant qu’un minimum de 2 stagiaires est nécessaire pour monter l’échafaudage.

« L’installation comprend toujours une vérification du matériel. On crée d’abord une zone de stockage pour poser, trier et contrôler le matériel. Cela fait partie des étapes pour valider la formation. Suit le balisage de la zone, puis le montage de l’échafaudage selon les préconisations du constructeur « , précise Benjamin COQUENET.

Chaque formation est finalisée par un examen, qui permet d’accorder une habilitation. Cet examen se compose de deux parties : un QCM théorique et un examen pratique, qui consiste en une évaluation du stagiaire tout au long de la formation.

Les formations font partie d’une démarche globale de prévention des accidents. « Certains stagiaires montent des échafaudages depuis plusieurs années et pensent travailler en sécurité. La formation échafaudage leur permet d’apprendre les bonnes pratiques et d’appliquer les règles de prévention inhérentes au travail en hauteur ». Ces sessions permettent également de délivrer un message sur l’importance d’investir dans un échafaudage MDS (Montage, Démontage en Sécurité), qui permet d’appliquer les normes de sécurité.